C’est la fin de l’été, et une ballade dans la réserve naturelle de l’IllWald près de Sélestat nous montre ces colchiques adorables fin septembre, début octobre.
On ne plante pas souvent de colchiques au jardin en raison de leur haute toxicité! Dans certaines régions on leur donne le nom de « tue chien ».
Et pourtant quelle fraîcheur et quelle finesse pour ces fleurs d’automne!
Apollinaire s’est inspiré de cette beauté vénéneuse pour son poème « les colchiques » dont voici un extrait:
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s’empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonne….
(extrait de Alcools, poèmes 1898-1913)